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 ancienne présentation : Rhiannon 6è siècle

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Calliope
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Calliope


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MessageSujet: ancienne présentation : Rhiannon 6è siècle   ancienne présentation : Rhiannon 6è siècle EmptyMer 22 Mai - 10:14

Souvenirs épars d'une enfance ô combien éphémère...


Aussi longtemps qu'elle se souvienne, Rhiannon n'avait jamais eu trop à souffrir ou à trimer telle une bête de somme en sa plus tendre enfance. Petite, les cheveux tirant du blond au roux, joufflue et blanche de peau, elle avait tout d'une petite fleur précieuse s'épanouissant au sein d'une fange qui heureusement se tenait loin des tumultes agitant les terres franques. Apparence fragile mais prometteuse pour tout œil averti qui avait fini par attirer sur elle l'attention d'un prêtre amateur de belles jeunes femmes. Un signe du destin qui avait bouleversé la vie de la petite paysanne qui se retrouva ainsi en la maisonnée de l'une des maîtresses d'un serviteur de dieu bien décidé à donner plus que de sa personne pour la plus grande joie de bien des belles désireuses de goûter un peu de réconfort auprès d'un homme qui lavait aussitôt leurs péchés ou leur offrait la joie d'attendre un heureux événement auquel certaines ne croyaient plus au terme de plusieurs saisons de mariage et voyaient que trop souvent le regard de leur époux se tournaient vers d'autres croupes promettant d'être plus fertiles que la leur.

Ce fut donc en la demeure d'une dame aisée attachée au service de l'une des comtesses de Neustrie que la petite fille grandit, apprenant tout ce qu'une fille franque devait savoir pour devenir une dame libre digne de ce nom. Tant de connaissances qu'elle ne tarda pas à maîtriser tout comme la lecture et l'écriture, son "tuteur" souhaitant que sa future tendre amie soit aussi versée dans les arts domestiques qu'en ceux de l'esprit. Belle et prometteuse, Rhiannon l'était sans le moindre doute et une parfaite éducation ne ferait que parachever le projet du prêtre qui était déjà bien en route...

Quelques années de plus et elle atteindrait l'âge de femme et pourrait connaître le bonheur que l'homme était bien décidé à lui offrir.
Lorsqu'une fleur s'épanouit, la fin de l’innocence...


Courir pieds nus dans les champs, quérir le bois mort pour la flambée du soir ou les branches fleuries d'or ou de neige des genêts, savourer la caresse et le champ d'une source, tous ces petits instants d'enfance relativement insouciante, et tant d'autres encore, demeureraient à jamais des trésors précieux en la mémoire éparse de la désormais très jeune femme. Puisque femme, Rhiannon était devenue avec l'écoulement de son premier sang de lune. Telle était le passage de l'enfance à l'âge de femme. Douze ans à peine s'il fallait estimer son âge, le secret de sa naissance s'étant perdu avec le fracas des francisques, épées et autres lances entremêlées de l'odeur de cendres, suie et sang. Une existence somme toute banale en ces temps troublés. De quoi rendre le tendron heureux avec l'afflux de présents accompagnant ce passage essentiel dans la vie de toute future dame. Tissu doux et brodé, fleurs odorantes, bottes de cuir, larges ceintures et bijoux relativement riches remplacèrent sa petite robe d'enfant. Si belle, elle était déjà selon les canons francs. Sa désormais longue chevelure coulait telle une cape flamme et or le long de son dos jusqu'au bas de ses reins. Quant aux deux ceintures, elles mettaient en valeur une gorge et des courbes naissantes. Tant de grâce androgyne pour ne pas dire juvénile ne pouvait qu'attirer des regards qui n'avait plus rien d'enfantin ou de paternel sur sa personne. De quoi l'emplir d'une assurance toute neuve ainsi que d'une fierté certaine comme toute femme connaissant sa beauté et le pouvoir naissant qui serait le sien si elle en usait comme le lui avait appris sa tutrice.

Timide, assurément, elle ne l'était pas. Éduquée pour devenir la compagne d'un homme d'importance en ces lieux, Rhiannon avait vite compris qu'il fallait être forte pour survivre dans le nid de vipères que pouvait devenir tout cercle féminin tournoyant autour d'un seul homme. Rivalité et ambition avait laissé leur marques sur la toute jeune fille qui avait eu l'intelligence d'adopter une attitude servile envers sa protectrice, se rabaissant quand il le fallait aussi longtemps que ses jours dépendraient d'elle. Dans l'attente, il lui fallait patienter et apprendre, apprendre encore. Manier l'aiguille et la lance, lire le latin et conduire un char attelé de bœufs avant de monter en croupe derrière l'un des guerriers à peine plus âgé qu'elle. Guerriers qui avaient tout le loisir de faire l'étalage de leur force et de leurs talents.

D'enfant, la franque au teint de lait était devenue une femme prête à entrer dans la vie, armée de bien des façons. Une vie qui assurément l'entraînerait loin de la modeste ville de son enfance. Ville qui garderait précieusement sa mémoire...
Coups frappés aux portes d'une âme...


Le contact d'une main contre sa peau, si douce si chaude, appuyant en un geste tendre pour la pousser à enfin ouvrir les yeux, c'était tout ce dont la jeune femme se souviendrait de cette journée qui venait de mourir alors qu'au loin un cavalier marqué d'une blessure guettait la scène d'un regard de chasseur, songeant à son égard.

Ce n'est que partie remise, ma reine. Savoure le temps que je t'offre pour faire tes adieux à ta vie de mortelle parmi les mortelles, il sera aussi éphémère que la rosée du matin...

Et tournant la bride, il s'effaça tel un fantôme dans la nuit triomphante. Quant à Rhiannon, seul le sang couvrait son corps splendide en un voile dérisoire. Un voile que la jouvencelle se tenant à ses côtés s'efforçait à couvrir de son mieux, baignant son visage d'innombrables perles de larmes. Des gestes aussi tremblants que la voix de la toute jeune fille penchée sur elle, chemise déchirée mais intacte...

~ Merci, ma dame, merci, pour nous...

Un sanglot la prit alors que se soulevaient une nouvelle fois les paupières douloureuses. Rhiannon se sentait si vidée de toute force qu'elle ne s'éveillait que pour sombrer presque aussitôt. Bouger, ne serait-ce que d'un cil, était devenu une épreuve en soi. Au moindre mouvement, son corps n'était plus que souffrance et décharges quasi électriques mais cela n'était encore rien en comparaison de sa détresse mentale. La jeune franque était comme perdue en elle-même, errant dans le labyrinthe de ses rêves et pensées entremêlés. Amorphe, elle s'était égarée si loin qu'elle ne réagit même pas quand des cris se firent entendre depuis les bois où s'était englouti le cavalier.

Des appels qui de terrifiants se firent rassurants une fois la nature de leurs propriétaires reconnue.

~ Ici, ici, mes seigneurs !!!

Hurla la jeune fille, se redressant vivement au milieu des piles de cadavres, dépassant d'une tête hommes et bêtes fauchés en d'autant de positions qu'il pouvait y avoir de victimes.

~ Ici !!! Cria-t-elle encore avant de se laisser retomber auprès de la blessée qui gémissait à peine sous sa couverture de fortune. Un autre geste rassurant s'ensuivit quand elle serra la main de Rhiannon dans la sienne. Elle qui ignorait encore son vrai nom lui murmura alors que quelques-uns des guerriers posaient pied à terre.

~ Par Dieu, je garderai votre secret, ma dame, moi seule serai dépositaire du pouvoir que Dieu vous a donné. Moi, Basine, je vous le promets. Je demeurerai votre servante ou prendrai le voile si vous jugez ma place loin de vous...

Un chaste baiser posé sur la main si blanche de Rhiannon scella ce pacte inattendu avant que l'un des hommes ne la relève sans le moindre effort...


****************************************


L'aube fut lente à venir. Une aube qui marquerait la plongée dans un monde aveugle, sombre et froid. Un monde sans nom, sans saveur dont Rhiannon ne garderait aucun souvenir hormis le relent d'une chute aussi fugace qu'intense. Une chute aussi violente que l'avait été la tourmente qui l'avait précipitée. Quoique le terme tourmente paraissait encore bien faible en regard de la véritable tempête qui l'avait secouée jusqu'au plus profond d'elle-même. Une furie sans égale à laquelle nul terme nul dessin ne pourrait jamais s'accorder. Un instant suspendu entre la vie et la mort où le sang, les larmes et les flammes régnèrent en maître. Si long et si court à la fois alors que son destin se jouait enfin au travers des yeux qui lui semblaient si étrangers.

Un vent de souvenirs dont la source se perdait dans les méandres sa mémoire souffla soudain en sa pensée la plus profonde et enfin, elle émergea au cœur de ce qu'elle pensait n'être encore qu'un cauchemar. C'était sourd si sourd. Elle sentait son cœur battre si fort que ses tempes en étaient douloureuses alors que l'odeur de la peur flottait tout autour d'elle. Une peur panique poussant les faibles à se terrer au plus loin des forts. Des odeurs mais aussi des sons, ceux de sa maîtresse qui se tenait dans un recoin, se servant d'elle et des autres jeunes femmes de sa suite comme autant de murailles vivantes et souffrantes.

D'autres cris lui parvenait tandis qu'elle sentait la poigne de Basine se resserrer sur son bras déjà si crispé. C'était une des ces images fortes figées dans le temps et la mémoire. Celle d'une femme se tenant debout au centre d'une pièce pauvrement éclairée, tenant une lance devant elle, et à laquelle une autre encore plus jeune se cramponnait avec l'énergie d'une bête traquée. La pénombre se faisait de plus en plus forte autour d'elles comme si elles étaient le seul point vif au milieu d'un tableau dont le décor s'obscurcissait de seconde en seconde à mesure que les coups de bélier frappaient avec obstination le dernier rempart les séparant des assaillants.

~ Basine...

Le seul nom qu'elle avait glissé. Celui de la seule jeune fille aussi courageuse pour demeurer à ces côtés, tremblant de tous ses membres mais encore capable de trouver en elle la force de survivre.

~ Basine, ne lutte pas contre la peur, laisse la couler en toi. Dieu sera avec nous, laisse la peur s'écouler et la fureur lui succéder...

Dieu ne nous abandonnera pas si nous nous tenons droites et fortes face aux épreuves.

Pourquoi ces mots avaient-ils franchi ses lèvres alors que Rhiannon savait pertinemment que face à des hommes aguerris, elle n'était rien, juste une jeune vierge destinée à la couche d'un prêtre depuis son enfance...

Juste une biche destinée aux crocs d'un loup...

Une image traversa son esprit avant que la porte ne rompe et que le flot ne submerge la pièce. C'était la curée. De tous côtés des hommes surgissaient en autant de hordes assoiffées de chair et de sang. Combien furent-ils en réalité ? Elle ne le savait. Elle ne pouvait le savoir, trop occupée à défendre chèrement sa vie et sa vertu face aux mains avides alors que des cris et des sons plus terrifiants les uns que les autres vrillaient ses tympans.

Frapper, frapper, elle devait frapper avant que les mains ne la saisissent et ne la soumettent. Dans son dos, seule Basine semblait encore posséder une réelle teneur, tous les autres membres de son entourages n'étaient plus qu'ombres lointaines se perdant sous les mains et les talons des guerriers.

La sueur coulait le long de son dos, la noyant tandis que ses muscles ne sentaient plus la douleur. De ses yeux, elle ne voyait plus que l'éclair surgissant à chaque nouveau coup porté ou paré. Le fracas des armes et la hargne d'une proie bien décidée à fuir ou périr.

Non !!! Non, personne ne m'aura.

Son champ n'était plus qu'un réduit à peine éclairé par la lune traîtreusement dissimulée par le toit tandis que la chaleur montait. Toujours, elle tenait, encore et encore, ne désirant qu'échapper au sort des captives vendues ou violées sur place.

Le son des armes se fracassant encore et encore avant que soudain elle ne ressente une douleur lancinante dans la poitrine, lui coupant le souffle.

~ Abruti, fallait pas la tuer !!! Une louve de ce genre vaut son pesant d'or surtout si elle est encore vierge.

Vendre...

Elle entendit ces derniers mots tandis que le flot de sang franchissait ses lèvres entrouvertes sous l'effet du coup.

Non, jamais, je ne serai vendue.

Le froid du métal lui parvint soudain alors qu'elle heurtait sans s'en rendre compte le sol. La francisque s'était enfoncée profondément en son sein gauche, la foudroyant en un éclair, si vif si vif qu'elle ne s'était même pas senti tomber et encore moins sombrer.


[i]
****************************************



Le sang, le sang s'écoulait de sa plaie tandis qu'elle sentait un poids sur elle sans se rendre compte de ce qu'il pouvait se passer. Le froid de la terre battue sous elle était si fort comparé à ce poids la remuant en un rythme soutenu alors que les cris s'étaient espacés avant que le silence s'abatte. Elle resta inerte encore un instant avant qu'une chaleur immense ne l'envahisse et que ses mains ne se redressent et se crispent soudain sur la forme qui se tenait couchée sur elle. Sans comprendre, elle laboura son dos d'une série de stries qui n'avaient rien de commun avec de simples coups de griffes. Un cri déchirant résonna soudain dans la nuit avant que, sans s'en rendre compte, elle ne plonge ses dents dans la chair toute proche.

Chaud...

Soif, elle avait si soif. Soif de sang, de vie et alors qu'elle sentait ses forces revenir, elle réalisa soudain ce qu'il se passait et la fureur l'envahit.

~ Hors de ma vue !!!

Un seul coup dans la chair désormais morte et elle fut libre, se redressant en un bond avant que sa main ne se pose sur la plaie béante laissée par l'arme blanche en son sein gauche impudiquement dévoilé. Un instant s'écoula encore avant qu'elle n'arrache ce qu'il restait de ses vêtements, se sentant soudain sale face à ces lambeaux de tissu souillés. Ainsi vêtue de sa seule chevelure, elle se pencha sur le sol et ramassa autant d'armes qu'elle le put. Une francisque et une épée...

Quelques pas suivirent et des débris de la porte surgit une forme quasi magique. Une apparition qui figea sur place les guerriers les plus proches qui, stupéfaits, en lâchèrent leur butin. Jamais, ils n'avaient vu femme plus belle que celle qui se présentait aussi nue qu'à sa naissance face à eux, avançant sans la moindre crainte vers eux, un sourire indéfinissable sur ses lèvres rougies. Quant à sa chevelure, elle n'était que crinière d'or et de flammes ondulant avec grâce au moindre de ses mouvements, soulignant la perfection de ses courbes toutes féminines dont la splendeur n'avaient d'égal que l'éclat de ses yeux...

Vive la Mort...

Un autre pas vers eux...

Vive la Guerre...

Elle arrivait à leur hauteur, sans le moindre bruit...

A moi, le cœur des mercenaires...

Et d'un geste imperceptible, elle leur trancha la chair, faisant valser le sang de la pointe de sa lame. La suite ne fut qu'éclat des armes et danse enivrante où le sang se mua en voile troublant, venant couvrir sa nudité en une habit écarlate. Si foudroyante que lorsqu'elle apparut sous les yeux de Basine aux prises avec trois assaillants bien décidé à vérifier son pucelage, elle avait tout d'un ange d'or et de pourpre.

~ Charognards indignes de nous contempler, préparez-vous à rencontrer la main de Dieu.

Quoique à défaut de main, ce fut de son aile cosmique qu'elle frappa les hommes, les faisant plonger droit en Enfers pour avoir osé s'en prendre à celle qui avait tenté de résister à ces côtés. Un simple pas provenant d'une danse millénaire dont la chorégraphie profondément imprimée en son corps et son âme venait de se révéler à elle. Si belle, elle était en cet instant, Rhiannon. Un simple instant aussi bref que décisif comme l'ouverture d'un ballet dont seules les Moires pourraient connaître l'issue. Et alors qu'elle en finissait avec le dernier homme, Basine s'avança vers elle, ramenant vivement les pans de sa chemise déchirée sur son corps.

Un long moment s'écoula encore alors que le silence de la nuit laissait la place au chant de la forêt toute proche. La vie reprenait son cours au beau milieu des cadavres alors qu'un halo de lumière s'obstinait à entourer la jeune franque. Un éclat que Basine ne pouvait qu'attribuer à Dieu. Une croyance qui la poussa à attendre, attendre que Rhiannon se tourne enfin vers elle.

Ce qui vint juste quelques instants plus tard alors qu'un cavalier se terrait derrière la masse des buissons.

~ Basine...
~ Je... Je vais bien, dame Rhiannon. Nous sommes les seules...

Les larmes coulaient de part et d'autres avant que l'ange n'ouvre les bras et que sa protégée ne s'y réfugie.

~ Dieu, dieu m'a donné la force et je sais qu'il faudra que je suive son appel. Garde le secret, Basine, garde-le. Lui souffla-t-elle en caressant ses cheveux blonds avant de se sentir glisser vers le sol, se retrouvant à genoux, soutenue par celle qu'elle venait de sauver.

~ Il faut que tu saches, que tu saches que mon destin est sur le point de se réaliser. Ma place est auprès d'un dieu. Je sens son appel frappé aux portes de mon âme et de mon cœur. Si tu vois le prêtre avant mon éveil, dis-lui ses paroles, lui seul...

Un simple geste de la tête de la jeune fille lui fit comprendre qu'elle l'écoutait et mieux encore lui serait à jamais dévouée.

~ Dis-lui qu'en cette nuit, Dieu a parlé à ses servantes.

Mon destin n'est pas entre les bras d'un serviteur de Dieu mais d'être l'aile armée d'un dieu, l'ange aux ailes d'or et de pourpre.

Et avançant sa main sur le visage qu'elle caressa de sa paume devenue aussi blanche que la neige avec une infinie douceur, elle acheva.

~ Tu lui diras...

Puis, ce fut la chute dans les profondeurs de l'inconscience et le début d'une attente qui prendrait fin avec l'arrivée d'alliés. Rhiannon n'en vit rien, elle ne l'apprit qu'à lendemain de ce terrible jour avant de s'éveiller pour disparaître aux yeux de tous. L'ancienne vie de la toute jeune franque venait de toucher à sa fin cette nuit pour mieux céder la place à une toute nouvelle existence. Celle de la berserker s'étant rendormie en elle. Une berserker, une femme, une combattante, dont la nature était aussi effroyable que sensuelle et envoûtante.
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